L’objectif du traitement est le succès virologique, ainsi que votre bien-être clinique. L’un ne reflète pas forcément l’autre. Il est possible d’avoir une charge virale élevée sans développer de symptômes, ou l’inverse…
Différentes circonstances peuvent conduire à envisager un changement de traitement antirétroviral.
Le traitement ne marche pas
Par manque d’efficacité
Votre premier traitement antirétroviral est commencé depuis peu (depuis quelques semaines ou quelques mois) et votre charge virale plasmatique ne diminue pas assez rapidement. Les causes d’inefficacité doivent d’abord être recherchées : interactions médicamenteuses, sous-dosage, oublis de prise de médicaments ou difficultés à se rappeler du traitement…
Par échappement
Après une première phase de succès virologique, votre charge virale plasmatique est remontée au-dessus du seuil de 50 copies/ml. Pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une erreur de mesure ou d’un pic viral ponctuel (on parle de « blip »), votre charge virale plasmatique est mesurée deux fois, à quinze jours d’intervalle. Si le rebond de charge virale se confirme, cela signifie que le VIH a trouvé un moyen de se multiplier en présence du traitement. Il « échappe » à votre traitement et vous devez donc en changer.
Point important : pour que l’échec ne se renouvelle pas, il est crucial de comprendre ce qui s’est passé avant l’échec : oublis de prise de médicaments, interactions médicamenteuses, problèmes d’absorption, effets indésirables, résistance du VIH…
Le traitement marche, mais
Il a des effets indésirables
Vous avez commencé un premier traitement antirétroviral depuis plusieurs mois. Votre charge virale plasmatique est inférieure à 50 copies/ml depuis au moins six mois et votre nombre de cellules CD4+ est bien remonté.
Vous êtes en succès thérapeutique.
Malheureusement, vous avez des effets indésirables gênants, et/ou ce traitement vous semble trop contraignant au quotidien. Vous avez du mal à le concilier avec vos activités et vous avez constamment peur d’oublier des prises.
Vous pouvez alors discuter avec votre médecin d’un changement de traitement, afin de trouver des médicaments qui vous conviennent mieux, en termes de tolérance et/ou de mode de prise.
De manière générale, si vous êtes en situation de succès thérapeutique, mais que vous rencontrez des problèmes de type effets indésirables ou gênes dans la vie quotidienne, vous pouvez discuter d’un changement de traitement avec votre médecin.
On ne change pas seulement un traitement parce qu’il ne marche pas : on peut aussi changer un traitement qui marche pour améliorer la qualité de vie du patient, pour éviter de fatiguer ce dernier à cause des difficultés liées au traitement, et/ou pour augmenter ses chances de maintenir une observance la plus parfaite possible sur le long terme.
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