En l’absence de traitement antirétroviral, l’infection par le VIH évolue en trois phases, la troisième étant le SIDA. Heureusement, grâce aux traitements, la progression de la maladie peut aujourd’hui être freinée et maîtrisée.
La primo-infection VIH ou phase aiguë
La phase de primo-infection intervient dans les semaines ou mois qui suivent la contamination. Elle correspond à la période au cours de laquelle le virus se multiplie et se répand intensément dans l’organisme : la quantité de VIH dans le sang est très importante, le nombre de cellules CD4+ chute. Le risque de transmission du VIH lors d‘un rapport sexuel non protégé ou par le sang est élevé (forte quantité de VIH dans le sang, le sperme ou le liquide vaginal).
La primo-infection peut se manifester par des symptômes (50 à 80 % des cas environ) qui peuvent être comparés à ceux de la grippe (fièvre, ganglions sensibles et gonflés, fatigue, sueurs, douleurs musculaires et articulaires, maux de tête et de gorge, maux de ventre…).
On note parfois des troubles du comportement et une raideur du cou. Des rougeurs et des boutons sur le torse, le haut des membres, le cou, voire le visage, peuvent apparaître. De petites ulcérations (plaies, irritations) peuvent toucher la bouche (aphtes), les zones génitales et anales.
Dans la plupart des cas, ces symptômes disparaissent spontanément et la phase de primo-infection passe inaperçue.
Après une prise de risque (rapport sexuel non protégé, partage de seringue…) et face à l’apparition de tels symptômes, il ne faut pas hésiter à consulter.
Attention, un test de dépistage peut être négatif pendant la primo-infection.
Un dépistage précoce de l’infection à VIH permet une meilleure prise en charge à long terme de votre infection.
Par ailleurs, si les symptômes de la primo-infection persistent et/ou si l’immunodépression est sévère (nombre de cellules CD4+ bas), un traitement antirétroviral peut être proposé.
Enfin, en connaissant sa séropositivité au VIH, on peut mieux prévenir les risques de transmission à ses partenaires lors des rapports sexuels.
Il est important de savoir que la phase de primo-infection est un moment à fort risque de transmission du VIH : non seulement l’infection peut être ignorée et on peut donc se croire, à tort, non concerné par le VIH, mais de surcroît, la quantité de VIH dans les sécrétions vaginales et le sperme peut être très élevée.
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